Un frisson sur le sable
une faim de nuages
l'été tout doux
s'efface lentement
caressant chaque jour
le bleu de mer du ciel des rendez-vous heureux
Loin du chant des marées
la terre a pris des rides
Silence après silence
elle attend
C'est comme un souffle interrompu
une souffrance
une respiration suspendue
au dur peuple des pierres
Merci Mona
Loin des bruits de ce monde
petite mélodie
susurre avec bonheur
à l'âme des poètes
les doux chants de la terre
De rose et d'ombre
Sourire et rêverie
Pour cheminer
Sur un fil de bonheur
Plus loin
Sera la mer
Au tempo argentin
Sublimant le présent
Un ciel pour un instant
Perdu le rêve
Sous le regard d'eau pâle
Du peintre magicien
C'est à la douceur du levant
perdues dans le moutonnement du ciel
que nos âmes errantes
se grisent de souffles de vie
de murmures d'amour
et de paix retrouvée
Le soir
j'entends le coeur de la tendresse
le vent
qui clapote tout doux
Des parfums montent de la mer
comme des baisers volés au monde
Un doux frisson s'invite sur l'eau pâle
Le jour vient d'appeler le soir
Il n'y a plus ni bien ni mal
Juste des instants nus
A peindre ou à rêver
A partager
Dans le silence
La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.
Paul Eluard Derniers poèmes d'amour
Malgré ce long hiver, je ne vous oublie pas, même dans le silence. Amitiés à vous , Balaline.
J'ai refermé la lourde porte de l'année
celle qui fût détresse
toute drapée de noir.
L'année de la tristesse
des deuils, de l'abandon.
Petit glaçon fragile
balloté par les vents
Que sera ton demain?
Verras-tu le soleil nimber de sa lumière
les matins incertains
où souffle trop souvent dame mélancolie?
Les couleurs de l'espoir diluées sur la page
dorlotent les instants, tes rencontres.
Les mots tendresse, vos mots chaleur
jettent des ponts sourires sur le gris de l'hiver.
Ouvrir tout doucement l'année nouvelle
tout doucement sans la heurter ...
Entre deux souffles de lumière
Un fragile espoir de paix
Tout juste né au crépuscule
Enrobe de joie nos épaules
Lui, si petit
Nous, si tendus vers l'impossible
En attente
D'amour
Merci
Jeanne