Nourris d'images inattendues
Bercés de films, de variétés
De violences exacerbées
Allaités de publicité
Les enfants ont grandi, entourés
De leur deuxième mère télé.....
Collés à l'écran vert-bleuté
Ils grignotent toute la journée
Des biscuits, des chips trop salées
Oubliant souvent le dîner!
Quand soudain la mort a frappé,
Ce soir le poste est cassé
Les hommes sont déboussolés
Orphelins d'émissions imposées
D'images, d'idées prédigérées,
Elle les laisse tout perturbés
C'est un manque dans leur journée
Plus de rêves à gagner !
En lien avec l'atelier de Nat, Papier libre ......
" "J'ai toujours aimé la nuit, il y a des tas de choses dedans qui parlent, qui chantent ou qui racontent . "
Bernard Moitessier La longue route
Doucement le fil se balance
Ténu, docile et léger
Emporté dans sa mouvance
Par les reflets de l'été....
Et ton âme s'y trouve prise
Perdue dans ce filet doré
Captive, gardée sous l'emprise
De cette saveur entêtée
Les larmes perdues agonisent
En silence pour ne pas froisser
Et les gestes du coeur se brisent
Sur l'océan de tes pensées
Doucement le fil se balance
Il garde sa folie d'aimer
Et vibre le soir en cadence
Au son de ces chants apaisés
Merci Sylvin
L'océan joue fou
Colère ses eaux en jetée
Vagues nuages écume
Infinitude......
Dormir en ces prairies
Où les cerises sont
Comme de ronds glaçons
A manger non cueillies
Dormir comme angéliques
En un amoureux lit
Le ventre tout rempli
Des sèves magnifiques
Dormir au monde indigne
Le laissant au sommeil
Quand vers notre réveil
Les soirs nous feront signe
Dormir avec toi j'erre
Puisqu'ainsi tu m'aimas
De perdre en cinémas
La moitié de ma terre
Albertine Sarrazin Soissons, 1960 .
" Tu l'auras ta maison avec des tuiles bleues,
des croisées d'hortensias,
des palmiers plein les cieux,
des hivers crépitant près du chat angora. "
Claude Nougaro
Les flots déteints
Ont sur la brise
La couleur grise
Des vieux étains.....
Jean Richepin
Ta place vide, immense de solitude......et ces souvenirs qui fantôment mes nuits et laissent les réveils blancs !
Sur le coussin une empreinte, un cheveu brun oublié, posé comme le message de l'absence ,
Et ce parfum, ces quelques filaments suspendus là ,se balançant au gré du moindre de mes gestes....
Tout est là, dans la vue ,l'odeur, le toucher vide ,le creux du lit, ses marques , son poids.....
Reste ta voix suspendue dans cet appareil blanc ,tout près, mélodie vibrante qui réchauffe puis torture ,
la voix danse dans ma nuit déchirée....
C'est toi qui t'es enfui au petit jour ouvrant le pays du désert......
Mon désert sans mots.....
Ma plage à l'infini porte ce doux nom "l'oubli".
" Le temps de lire , comme le temps d'aimer , dilate le temps de vivre . "
Daniel Pennac
Merci
Jeanne